Un dimanche palpitant

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Après la belle victoire des Seniors en ouverture de week-end contre Bonvillars qui entretien l’espoir de maintien, Une et Deux étaient engagées ce dimanche dans des rencontres qui ont mis à mal les cœurs sensibles. Retour sur une journée agitée et passionnante !

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La Deux y est presque arrivée

Il s’en est fallu de peu pour que la Deux retourne un scénario catastrophe qu’elle s’est elle même créée en raison d’une absence lors des 20 premières minutes chèrement payée. Vingt minutes de calvaire et d’errements tactiques et techniques qui ont permis à un adversaire qui n’en demandait pas tant de prendre 3 longueurs d’avance. A cet instant on redoutait le pire pour les locaux en pensant aux proportions que pouvait prendre l’addition finale.

Il faut dire qu’en face se présentait un prétendant aux finales qui dispose d’un secteur offensif dont la percussion à peu d’égal dans le groupe. Capables de développer des mouvements fulgurants fait d’échanges à touches réduites en exploitant à merveille la vitesse de certains d’entre eux, Rances était bien la seule équipe à avoir jouer cette première moité de mi-temps. Et c’est le temps qu’il a fallu aux nôtres pour stopper l’hémorragie et retrouver des esprits dissipés.

Et c’est sur un missile parti des pieds de Nicolas Demont que la Deux s’est enfin pris à croire qu’elle aurait aussi son mot à dire dans un match où elle n’avait rien à perdre d’autre que de prendre une sonnée. D’une pureté rare et d’une force digne des Avengers, il n’aura manqué que quelques millimètres à cette frappe venu de loin pour devenir le plus beau goal de la saison et réduire le score. Mais c’est la barre (encore une histoire de barre) qui s’est interposée jusqu’à surprendre Nidhad sur le rebond dont une reprise correcte aurait dû permettre de la mettre au fond, certes en deux temps.

La mi-temps était sifflée sur le score de 0-3 après quelques nouvelles opportunités de part et d’autre dans un match légèrement plus serré. Et il faut croire que la pause a permis de rattraper le décalage horaire puisque la Deux, après quelques ajustements, revenait en seconde période avec un tout autre visage. Allant chercher dans son orgueil et sa fierté, les locaux se créèrent plusieurs opportunités nettes seulement dépourvues de concrétisation. Et comme si le destin avait choisi son côté, Rances enfonçait le clou sur sa première action pour inscrire le 0-4, cruel.

Mais la Deux n’en avait pas terminé avec cette rencontre dont elle avait compris qu’elle pouvait encore tourner. Car le score ne reflétait aucunement la différence entre les deux équipes mais sanctionnait pour chacun des buts adverses des erreurs tactiques ou techniques. Et lorsque Nidhad pu réduire le score à la 67ème, personne n’y voyait un simple but de l’honneur mais bien celui de la révolte. Le banc de Rances allait commencer à transpirer à la 80ème lorsque Sébastien Jendly inscrivait le 2-4 sur une action d’école. La tension montait encore d’un cran lorsqu’André trouvait un angle impossible sur la ligne de fond au bout d’un coup franc rapidement joué contre l’avis du coach par Valoche. 3 à 4 à la 94ème et un arbitre qui laissait filer le temps …

Mais le miracle se refusa à la Deux qui allait finalement s’incliner sur ce score beaucoup plus en accord avec la physionomie du match. Au-delà de cette défaite, c’est bien dans la réaction d’hommes toujours orphelins d’un entraineur titulaire que le salut est à trouver. Si pareil état d’esprit s’invite de la première à la dernière minute de jeu alors la Deux va devant de belles satisfactions. Reste donc à l’entretenir et à le développer. Et cela tombe bien car le prochain adversaire n’est autre qu’Orbe II, déjà qualifié pour les finales et outrageux dominateur de ce groupe.

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La chance du premier ?

A cette heure tardive il est toujours difficile de mettre des mots sur le match qu’ont livré les hommes de Luis et Olivier sur les hauts de Lausanne défigurés par des travaux en tous genres. Sur un terrain qui nous fait bénir nos installations, la Une a joué avec le feu qu’elle a d’abord éteint. Car la première mi-temps est probablement l’une des plus faible qu’ait produit le leader du groupe 3 de toute la saison. Apathique, maladroite et empruntée, la Une allait se créer elle-même un but gag. Menée au score à la mi-temps, l’odeur de ce match prenait un goût nauséabond.

Le pire est que malgré ce constat, la Une donnait toujours l’impression d’être largement supérieur à un adversaire dont on cherche encore les qualités autres que celle d’avoir profité des circonstances. Sauvés à deux reprises par la transversale (encore une histoire de barre) puis par Marc qui se faisait l’auteur d’un geste défensif magnifique dans leurs 5 mètres, les locaux pouvaient commencer à penser au scalpe du visiteur. Et lorsque ces derniers poussaient la blague jusqu’à inscrire le 2-0 en début de deuxième mi-temps, il faut bien dire la lame devenait très proche.

Et comme si cela ne suffisait pas, Fabio décidait de compliquer la donne en se faisant expulser au bout de réclamations successives trahissant une immense frustration qui ne trouve aucune excuse. D’ailleurs la réaction du banc fut à la hauteur de ce qu’on pensait alors être la lame de fond qui allait éteindre tout espoir. Mais bien loin de cela ce fait de jeu fut au contraire un éclair qui allait raviver les cendres.

Luis allait d’abord souffler sur les braises en faisant entrer Ronny qui se trouvait quelques minutes après son entrée à la conclusion d’un coup franc habilement joué par Sergio et repoussé par le portier adversaire. 1-2 et des visiteurs transfigurés. Mieux, l’égalisation était obtenue par Placido alors que l’on ne pouvait déjà plus dire laquelle des deux équipes jouait à dix. Et au jeu des artificiers, c’est Sergio qui allait définitivement faire revivre les flammes en inscrivant le 2-3 d’un sublime coup franc direct.

Le bon quart d’heure qui devait encore séparer la Une d’un succès aussi improbable que tellement important fut un clavaire pour les cœurs et la tension de tous les protagonistes. Le coup de sifflet final fut un soulagement bénéfique pour les statistiques de santé et libérateur pour un leader qui le reste. Alors est-ce la chance du premier ? Chacun est libre d’en juger. Toujours est-il qu’un tel scénario ne peut être qu’un acte supplémentaire dans la vie d’un groupe qui s’est fixé l’objectif de prolonger le plaisir en juin et de nous faire vivre d’autres émotions encore … Bonne semaine.